8 mai 2006 ... de Moramanga à Andasibe

Petit trajet dans l'après-midi : une vingtaine de kilomètres nous sépare d'Andasibe. Une petite halte à la gare. Il y a un moment d'émotion à cette gare : Jojo évoque le père de notre copain disparu Bébert qui vécu ici en 1925 ; à cette époque il s'occupait des problèmes de voirie et également de la construction de la voir ferrée. Sur le mûr, la trace du cyclone Goralda m'avait alors interpelée ; mais c'est en rédigeant cette page que l'idée me prend re voir ce qu'on en dit sur internet. Je vais donc ajouter quelques lignes sur ce mal malgache récurrent mais auquel, hélas, ils ne peuvent rien : la fréquence des cyclones dévastateurs.

Notre destination du jour : le Vakona Forest Lodge (pourquoi cette formulation à l'anglaise ?) est à une petite dizaine de kilomètres. Il fait partie d'un site dédié principalement au tourisme, comprenant entre autres cette réserve privée (sorte de parc zoologique aménagé en pleine forêt), l'île aux lémuriens, mais aussi un important parc naturel où les sentiers nous permettent d'approcher les grands lémuriens Indri Indri.

Le domaine comprend également des gisements de graphite dont l'exploitation est à l'origine de la fortune ayant permis cette mise en valeur actuelle. L'exploitation du graphite se fait encore mais avec moins d'importance.

A suivre : Une journée à Andasibe

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La réserve privée. La visite de cette réserve se fait en suivant un chemin balisé dans la forêt. On part du petit hameau où habitent les famille du personnel du site. Martine va rester sur place car elle ne pourra pas faire cette promenade difficile. Le zazakely du gardien vient lui tenir compagnie.

Jojo aussi va rester à l'entrée, mais pour une toute autre raison : il commence à avoir un peu la "tripe en folie" : depuis qu'on est arrivé à Mada, il ne mange QUE du romazava !

Pendant ce temps, on entame notre balade ... eucalyptus de 30m, petits lacs, ruisseaux franchis sur des passerelles qui se balancent gentiment ; on découvre une partie de la belle faune malgache que je ne me prive pas de photographier ...

L'île aux lémuriens. En fin d'après-midi, on continue par l'île aux lémuriens. Pour y accéder, on embarque sur de petits bateaux plats menés à la perche. La traversée fait environ 100m ... Le groupe est complet : comme le circuit est plat, Martine vient avec nous et Jojo semble en meilleure forme. On retrouve un peu l'athmosphère de la réserve du Palmarium (voyage de 2001, sur les Pangalana) : les lémuriens y sont habitués à recevoir des visiteurs et ne se privent pas pour nous grimper dessus.

La visite va être écourtée : vers 17h, une belle pluie tropicale va nous contraindre à une retraite précipitée (les impers sont restés dans la voiture ce qui présente l'avantage de ne pas avoir à les faire sécher) ; la pluie va quand même m'être utile parce qu'au passage sous un arbre, je me suis fait copieusement "chier dessus" par un vary et je serai quand même présentable en arrivant à la réception du lodge où nous attend un petit cocktail de bienvenue ...

Au Vakona. Martine et moi retrouvons avec plaisir cet hôtel fantastique, les autres sont ravis de découvrir ce site. La réception nous attribue un bungalow sensiblement au même niveau que l'hôtel, tout au moins avec un minimu de marches.

Vakona (prononcer "vakoun") est le nom malgache d'une variété de "pandanus", plante tropicale répendue dans le Pacifique et présente à Madagascar. Etant un nom malgache, il n'y a donc pas d'accent et je ne comprends pas pourquoi certains écrivent "vakôna" ....

Le cyclone Giralda. 20 jours après avoir subit le cyclone Daisy, Madagascar affronte le cyclone Giralda qui traverse l'île de part en part sur un trajet Tamatave-Tulear le 2 février 1994. Il est donc passé par Andasibe et la marque sur le mur de la gare montre la montée de la crue provoquée par les pluies dilluviennes. Approximativement 2m. Ci-contre, voici quelques chiffres pour donner une idée de ce que les malgaches ont dû subir cette fois-ci ...

pour en savoir plus sur Geralda ...

à suivre : Retour

 

Défilement automatique.

Bilan du cyclone Geralda 1994

Intensité :

A Tamatave, des rafales ont été enregistrées à plus de 280 kmh.
A Tananarive (1400m d'altitude, 215 km en ligne directe) cela soufflait encore à plus de 100 kmh
A Tulear, après une traversée d'environ 650 km, le vent était encore à 50 kmh.

Les conséquences des deux cyclones cumulés Daisy et Gealda :

Décédés : 237.
Disparus : 73
Blessés : 267.

40 000 maisons détruites.
Routes, ponts, voies ferrées détruites en grande partie.
300 000 ha de cultures fichues.
13 000 têtes de bétail tuées.

Tamatave : le port et la seule raffinerie de l'île détruits à plus de 80%

Ca fait beaucoup pour un petit pays, parce que ça se renouvelle presque tous les ans ! .